Alors que le Sénégal traverse une phase d’incertitude économique et institutionnelle, Habib Vitin, président du Mouvement Thiès d’abord, interpelle sur l’urgence d’une gouvernance plus lisible et cohérente. Face à des marchés méfiants et à des investisseurs en attente de signaux clairs, il estime que les tensions persistantes au sommet de l’État nourrissent un climat de doute susceptible de freiner la relance nationale.

Selon lui, la relation personnelle entre le Président de la République et son Premier ministre n’est nullement un sujet de préoccupation pour la population, qui sait distinguer ce qui relève de l’humain et ce qui appartient au domaine régalien. Ce que les Sénégalais attendent d’abord, c’est un exécutif uni dans l’action, efficace dans la décision et capable d’apporter des réponses rapides aux défis économiques et sociaux.

La question se pose alors. Le Premier ministre inspire-t-il encore la confiance des marchés et des investisseurs. Les signaux envoyés par la tête de l’exécutif sont-ils suffisamment cohérents pour rassurer une opinion nationale qui observe chaque geste avec attention. Dans un climat aussi sensible, la moindre hésitation se transforme en doute, la moindre divergence en risque supplémentaire.

Habib Vitin estime que lorsque la relation personnelle entre les deux dirigeants ralentit la prise de décision, elle cesse d’être un atout pour devenir une faiblesse. Car gouverner ne peut s’appuyer sur des affinités, mais sur l’intérêt général, la responsabilité et la clarté des choix.

Il interroge également la pertinence des médiations engagées pour maintenir l’équilibre au sommet de l’État. Peuvent-elles réellement constituer une solution durable alors que la tension reste palpable ? Peuvent-elles suffire à rassurer les investisseurs et à relancer la dynamique économique du pays ?
Pour lui, ces tentatives ressemblent davantage à un moyen de repousser une décision pourtant nécessaire. Et si le maintien du Premier ministre dans ces conditions ne faisait qu’alimenter l’instabilité et prolonger la crise de confiance. La confiance économique peut-elle réellement se reconstruire à travers des compromis temporaires alors qu’elle exige des signaux nets et une vision cohérente ?

Dans cette situation, Habib Vitin appelle le Président de la République, garant de la stabilité nationale, à exercer pleinement ses responsabilités. Prendre une décision claire ne serait pas un signe de faiblesse, mais un acte d’autorité et de lucidité. Réorganiser l’exécutif permettrait, selon lui, de rétablir une ligne économique lisible et d’envoyer au pays comme aux partenaires internationaux un message ferme de stabilité et de détermination.

Il rappelle que l’enjeu dépasse les personnes. Il s’agit avant tout de préserver l’intérêt supérieur de la Nation, d’assurer la solidité des institutions et de relancer une économie qui ne peut se permettre d’avancer dans l’incertitude. La question qui se pose désormais est simple. Le Sénégal peut-il retrouver la confiance nécessaire pour avancer si les doutes persistent au sommet de l’État ? Pour Habib Vitin, l’heure est venue de clarifier la trajectoire, de retrouver une cohérence gouvernementale et de redonner à l’économie les conditions indispensables à son redressement.
La confiance économique ne se reconstruit pas par des arrangements de façade ou des conciliations de circonstance.

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